Pourquoi j'ai choisi de partir en volontariat européen après avoir travaillé? S02E04

Saison 2 - Episode 4 | Angélique est volontaire en Estonie dans un centre de jeunesse depuis le 2 septembre 2019. Elle nous raconte pourquoi avoir choisi de partir en volontariat européen après une première expérience profesionnelle et ce que cela lui apporte. Dans la saison 1, elle nous racontait ce qui l'avait amenée à partir. Dans cette deuxième saison, elle nous raconte ce que son volontariat en Estonie lui apporte. Voici le quatrième épisode.

Pourquoi 0204 JAI CHOISI DE Partir en volontariat après avoir Travaillé S02E04

 Saison 2 - Episode 4 : Etre volontaire dans un centre de jeunesse : à la re-découverte d'activités

J’ai aussi perfectionné des activités que je faisais déjà ou redécouvert des activités que j’aimais déjà mais que je ne pratiquais pas autant

La cuisine

Par exemple, je cuisinais déjà beaucoup avant mais là comme il y a beaucoup de produits qui n’étais pas disponible je les ai faits moi-même. J’avais aussi envie de faire découvir des recettes aux jeunes donc à la maison comme au centre j’ai beaucoup cuisiné, autant des recettes que je maitrisais, que des recettes oubliées ou de nouvelles recettes. J’ai bien entendu fait plusieurs fois des crêpes avec les jeunes mais je leur ai aussi fait découvrir la salade vosgienne. Pour eux, mélanger de la salade et de la pomme de terre était étrange, donc ils étaient un peu sceptiques mais ensuite ont adoré et voulaient la recette pour la refaire à la maison. Nous avons aussi cuisiné du biscuit de savoie, du pain d’épices, une galette des rois, du gâteau au chocolat etc. J’ai découvert comment cuisiner le sarrasin, qui est délicieux, fais des choses simples comme des roses des sables, du moelleux au citron, du crumble aux pommes mais aussi testé diverses recettes de purée de patates douces-pommes de terre-carottes-bleu ou des spaghettis poivrons feta et encore plein d’autres plats.

Ateliers de français

J’avais déjà fait des cours particuliers en France mais ici, comme c’était une jeune qui souhaitait apprendre le francais et qu’il n’y avait pas de référentiel, j’ai pu être libre de mes mouvements. J’ai donc cherché à faire des sessions interactives, en discutant à chaque séance avec la jeune qui venait sur ce qui lui plaisait et ce qui lui plaisait moins afin d’établir une relation de confiance et d’adapter les cours en fonction. Je ne souhaitais pas faire des cours ennuyeux du coup j’ai essayé de faire des choses qui me plaisaient aussi, où l’on pouvait échanger et faire des activités sympas. Par exemple, comme Emma et moi on aime toutes les deux la danse, pour apprendre les directions et les parties du corps on a dansé, pour apprendre les animaux, on a joué à un jeu de memory, on a écouté des cris d’animaux pour les reconnaitre. J’ai confectionné une carte de café et reconstitué un café à la française pour simuler un exercice de commande, etc. J’ai eu de très bons retours d’Emma comme de sa mère. Au cours de ces sessions, j’ai aussi appris à lâcher prise et à ne pas toujours préparer quelque chose de très cadré. Etant perfectionniste, cela m’a appris à lâcher du leste.

Activités manuelles et créatives

J’ai aussi participé ou organisé des activités manuelles. Ayant des troubles praxiques, je me suis souvent éloignée des activités manuelles car cela me mettait en difficulté. Déjà en France, j’avais commencé à essayer de surmonter cela en participant à des ateliers nommés bien-être et créativité, mais aussi des stages mêlant la danse aux arts plastiques. Ici, j’ai poursuivi cela en participant à l’atelier sculpture du centre, en proposant des ateliers cartes ou pour faire des couronnes pour la galette des rois, ou en proposant un atelier marionnettes en papier pour l’atelier vidéo pour une vidéo de Noël, Bien sûr, hormis les ateliers de cartes et couronnes que j’ai organisés seule, le concours d’autres personnes m’a bien aidée pour faire tout cela. J’ai tout de même cherché à dépasser mes difficultés et je suis fière de moi pour cela, même si ce processus est toujours en cours car c’est une de mes plus grandes difficultés, en assistant à des ateliers manuels organisés par des volontaires notamment sur la réutilisation écologique ou en amenant les jeunes à un atelier de réutilisation de matériel à des fins écologiques également mais aussi créatives.

Photo et vidéo : une révélation

J’aimais déjà beaucoup les films et j’aimais prendre des photos, mais je dirais que ma plus grande révélation durant mon volontariat a tourné autour de ces deux champs.

Déjà, le centre possède un Nikon perfectionné et on m’a autorisée à l’utiliser. Au départ, je l’utilisais peu car j’avais peur de l’abimer mais aussi de déranger les jeunes, mais une fois que la confiance s’est établie, j’ai pris de plus en plus de photos et je dois dire que j’adore cela. J’ai même fait des ateliers avec les jeunes sur diverses thématiques. Aussi, le centre a un cercle de vidéos les mercredis après-midi et la prof est super cool, j’ai noué de très bonnes relations avec elle et les jeunes du cercle étaient très motivés, du coup cela a permis de développer des projets intéressants. Nous avons réalisé deux projets liés à des marionnettes papiers pour Noël puis avec divers matériaux pour l’indépendance de l’Estonie. Il y a également eu un atelier de maquillage et j’ai participé à un camp vidéo fin février qui m’a appris énormément aussi.

Pour le projet de marionnettes de Noël, nous avons eu la chance qu’une Ecossaise formée au stop-motion et qui fait des films d’animation nous guide .J’y ai aussi pris beaucoup de photos qui ont été utilisées pour faire la communication sur le camp, j’ai moi–même joué dans un des courts métrages des jeunes, les ai conseillés avec d’autres intervenantes. Nous avons regardé divers types de films, avons rencontré une réalisatrice qui nous a donné des clés pour travailler et en quatre jours nous avons traversé toutes les étapes de création de films. J’ai beaucoup apprécié le fait que c’est l’aspect communautaire qui a permis tout cela car les organisatrices dont la prof de vidéo ont travaillés gratuitement et cela a donc été rendu possible par le travail communautaire. J’ai vraiment appris beaucoup de cela, sur la force de la communauté, des compétences techniques mais aussi m’autoriser à utiliser du matériel haute gamme.

Pour lire l'épisode 3, c'est par ici.

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