Pourquoi j'ai choisi de partir en volontariat européen après avoir travaillé ? [S01E01]

Angélique est volontaire en Estonie dans un centre de jeunesse depuis le 2 septembre 2019. Mais avant d'être volontaire, elle travaillait en tant que psychologue de l'Education nationale. Pendant le confinement, alors que ses activités ont été très fortement ralenties, nous lui avions demandé pourquoi avoir choisi de partir en volontariat européen après une première expérience profesionnelle et ce que cela lui apporte. Nous vous proposons de découvrir son témoignage en plusieurs saisons : rendez-vous ici chaque mercredi à 12h00.

Pourquoi JaI CHOISI DE Partir en volontariat après avoir Travaillé

Saison 1 - Episode 1 : Mon cheminement vers le volontariat

Pour moi, la question de partir habiter pendant plusieurs mois voire une année au minimum à l’étranger trottait dans ma tête depuis un moment mais je souhaitais le faire de façon réfléchie.

Lorsque j’ai terminé le lycée, il était logique de poursuivre un chemin classique, en faisant mes études puis chercher un travail et enfin travailler ; je n’ai pas eu d’occasions d’assister à des réunions présentant les diverses formes de volontariat quand j’étais au lycée ou même à la fac, je suppose qu’on en faisait moins la promotion avant.

Voyager pour se renseigner

Je suis allée en Angleterre pour la première fois quand j’étais en 3ème, j’avais donc 14 ans et j’ai logé dans une famille d’accueil. J’ai beaucoup aimé cette expérience.


A la fac, j’ai assisté à des conférences sur le conflit isralo-palestinien et me suis du coup de plus en plus interessée à ce sujet. J’en avais entendu parler durant mon adolescence, à travers les médias ou des chansons de rappeurs que j’écoutais et plus j’en apprenais sur ce sujet, plus j’avais envie d’aller voir sur le terrain ce qu’il s’y passait. C’est ainsi que durant l’année universitaire 2010-2011, avec des jeunes de l’association France Palestine solidarité de Nancy, nous avons élaboré un plan pour nous y rendre en été 2011. Nous nous sommes mis d’accord sur la mission que nous allions effectuer, principalement documenter la situation en rencontrant diverses associations. Nous avons créé notre propre association, contacté diverses associations sur place, nous nous sommes renseignées sur les prix et avons fixé un budget puis avons fait des demandes de subventions auprès de la fac et des villes de Metz et de Nancy dont nous sommes habitantes. Cette expérience a été très intéressante et m’a beaucoup appris, et ce autant à un niveau humain, logistique que personnel. Nous avons donc avec succès levé les fonds nécessaires pour une mission à sept, incluant nos transports et nos logements, sachant qu’hormis une auberge de jeunesse à Jerusalem nous avons logé dans une maison dans le village d’Al masara, contre laquelle nous donnions une compensation financière. Nous avons aussi pu soutenir avec de petits versements des associations locales en ayant besoin comme une coopérative de femmes qui cuisinaient pour le village à hauteur de 250 euros. Nous n’avions pas de grands moyens mais voulions évaluer par nous mêmes les besoins des diverses associations dans diverses villes ou villages.

En parallèle de cela, je me suis engagée dans divers collectifs défendant les droits humains de diverses manières, un collectif féministe, d’antifascistes, de précaires où je me suis beaucoup investie moralement et en terme de temps. J’ai aussi eu la chance que ma grande soeur me paye durant mes études des voyages que nous partagions ensemble. J’ai ainsi fait un circuit en Turquie, en Thailande, une croisière et séjour en Egypte, un circuit en Andalousie. Mes rentrées d’argent en travaillant étant ensuite plus importantes j’ai pu me payer d'autres voyages.

Etre animatrice dans des séjours linguistiques à l'étranger

A partir de l’été 2012, j’ai aussi travaillé comme animatrice de séjours linguistiques pour une entreprise franco-anglaise sous l’impulsion d’une amie qui m’a dit qu’ils avaient besoin d’animateurs. J’ai postulé le lundi et le samedi j'étais en Angleterre pour trois semaines. Jusqu’à l’été 2019, avant mon départ en volontariat je repartais régulièrement en séjour en Angleterre mais j'ai aussi travaillé au Canada deux fois en Irlande et à Chypre. Mes expériences ont été principalement en famille d’accueil mais j’ai tout de même testé la version en auberge de jeunesse ou en hôtel. Cette forme de voyages est devenue une sorte de drogue, je me disais à chaque fois que j’allais arrêter car je vieillissais mais aussi car j’avais un travail à plein temps. Mais à chaque fois j’y suis retournée. Et puis est venue cette découverte du volontariat en Europe.

La suite mercredi prochain à 12h00 !

loader

Newsletter