SVE en Macédoine

Margot, jeune française partie en Macédoine pendant 5 mois pour effectuer un service volontaire européen dans un magazine et auprès de jeunes Roms, vient de revenir en France et témoigne :

 

Concernant ses activités au sein de la structure d’accueil:

« During my EVS, I participated in several activities connected with the activities of Volunteer Centre Skopje:

- Participation in Voices magazine, a monthly magazine for young people in Skopje in Macedonian, Albanian and English language. I was researching, writing articles, making interviews, taking care of the design and managing the translations together with the other EVS volunteers and the local volunteers.

- Participation in one project in a daily centre for Roma children aged 4-14 who don’t have access to school, usually 2 hours a day, 2 to 3 times a week. We organized big games, Latin alphabet, nature, dance, handycraft and geography workshops.

- Participation in one project about environment created by one other EVS. The project took place in schools and gymnasiums and was sponsored by the Czech EU presidency (creative recycling activities, environment quizz …)

- Promotion of EVS (presentation to students in Skopje university, various conferences with the NGO Macedonian center for European Training)

- Help to manage a group of short term EVS especially 6 French volunteers with fewer opportunities during Skopje Art Biennale

- Participation to one training for trainers in Bosnia about intercultural issues”

Ce que le SVE lui a apporté:

“I learned Macedonian, improved my Albanian knowledge (there is an ethnic Albanian minority of reportedly over 30% of the population in Macedonia) and my command of English language. I was using English on a daily basis with my roomates and collegues in the organization. I was also correcting for English texts that were to be published in our magazine.

I learned how to deal with a lot of intercultural issues since Macedonia is itself a multiethnic country (Macedonians, Albanians, Roma, etc.) with some tensions between communities. There was a conflict between Macedonians and Albanians in 2001. This year, interestingly, new cafés opened in the old Turkish town that is known as “Albanian part of town” and are now frequented by ethnic Macedonians as well. This was completely tabu since the conflict although all the historical buildings are located in the Old Town. There were also some concerts or festivals in the Old Town this year that attracted an ethnically mixed audience. This evolution was very interesting to observe as a stranger.

Concerning Roma people, the biggest Roma slum in Europe is in Skopje and a lot of Roma kids are beging in the main streets. We were working with Macedonians and ethnic Albanians for the magazine and with Roma kids from the street in the children center, so I was in contact with this kind of public on a daily basis. It was a big enrichment in the field of intercultural dialogue also it was quite hard psychologically from time to time.

I also had to deal with intercultural conflicts on a personal level since I shared a house with EVS coming from 6 other countries (Spain, Portugal, Lithuania, Iceland, Latvia, Czech Republich) and was surrounded by a lot of volunteers from different countries.

I plan to use my knowledge about Macedonia in the future. Next year, I will go back to Germany to study cultural sciences and economy there in a university focusing on Eastern Europe but also opened on South Eastern Europe. I consider using my contacts in Skopje and writing my final bachelor or master essay on Macedonia.

I would recommend EVS to everybody and already joined a network of Ex-EVS (in Germany). I plan to participate in trainings, NGO work there and would be happy to be a mentor for incoming EVS in my town (Berlin) or to support outgoing EVS to France or Macedonia.”

Version française :

“ Pendant mon SVE (Service volontaire européen), j’ai participé à différents projets en rapport avec les activités du Centre des Volontaires de Skopje :

- En collaborant avec le magazine mensuel Voices, un magazine trilingue en Macédonien, en Albanais et en Anglais pour les jeunes de Skopje. J’étais en charge avec les autres volontaires SVE et les volontaires locaux de la recherche, de l’écriture, ainsi que de la mise en page et de la traduction des articles.

- En participant à un projet dans un centre de jour pour les enfants Roms âgés de 4 à 14 ans, qui n’ont pas accès à l’éducation, 2 à 3 fois par semaine, en général 2 heures par jour. Nous avons organisé des jeux collectifs pour apprendre l’alphabet latin, la nature, la danse ou encore des travaux manuels et des ateliers de géographie.

- En prenant part à un projet sur l’environnement initié par d’autres volontaires SVE. Le projet a été réalisé dans les écoles et les lycées et était financé par la Présidence Tchèque de l’Union Européenne (recyclage créatif, quizz sur l’environnement…)

- Par des actions de communication sur le SVE (présentation aux étudiants de l’Université de Skopje, plusieurs conférences avec l’ONG : Centre de Macédoine pour les stages en Europe).

- Par une aide à l’encadrement d’un groupe de volontaires SVE en particulier 6 jeunes volontaires français défavorisés pendant la Biennale de l’Art de Skopje.

- Par une participation à un séminaire sur les relations interculturelles, organisé pour les stagiaires en Bosnie.

Ce que le SVE lui a apporté :

“J’ai appris le Macédonien et j’ai fait des progrès en Albanais (la population de Macédoine compte une minorité albanaise de plus de 30%) et en Anglais. Je parlais Anglais quotidiennement avec mes colocataires et mes collègues de l’association. Egalement je faisais les corrections en Anglais d’articles à publier dans notre magazine.

J’ai appris à travailler dans un contexte multiculturel étant donné que la Macédoine est elle-même un pays multiethnique (Macédoniens, Albanais, Roms…) avec des tensions entre les communautés. En 2001 il y a eu un conflit entre les communautés macédoniennes et albanaises. Cette année des nouveaux cafés ont ouvert dans la vieille ville turque, connue comme le quartier albanais de la ville et ces cafés sont désormais aussi fréquentés par des Macédoniens. C’était un sujet tabou depuis le conflit bien qu’il y ait des bâtiments historiques dans la Vieille Ville. Il y a eu des festivals et des concerts organisés dans la vieille ville qui ont attiré un public multiculturel. Cette évolution était très intéressante à constater en tant qu’étrangère.

Concernant la situation des Roms, le plus grand ghetto d’Europe pour Roms est situé à Skopje, et beaucoup d’enfants Roms mendient dans les rues. Nous avons travaillé avec des Macédoniens et des Albanais à la rédaction du magazine, et avec des enfants des rues Roms au centre pour enfants. Ainsi j’étais en contact avec ce type de public quotidiennement. En matière de dialogue interculturel, ce fut un grand enrichissement, même si c’était parfois un peu dur psychologiquement.

Moi même, j’ai eu à gérer au niveau personnel des conflits interculturels puisque je partageais mon logement avec 6 autres volontaires SVE venus d’Espagne, du Portugal, de Lituanie, d’Islande, de Lettonie, et de République tchèque. J’étais également entourée de beaucoup de volontaires d’autres pays.

Plus tard je souhaite utiliser mes connaissances sur la Macédoine. L’année prochaine je veux repartir en Allemagne pour y étudier la communication interculturelle et l’économie. Là-bas il y a une Université spécialisée dans la connaissance de l’Europe de l’Est et des pays d’Europe du Sud-est. J’ai l’intention d’entretenir mes contacts à Skopje et d’écrire mon mémoire de Master sur la Macédoine.

Je recommande le SVE à tout le monde. D’ailleurs j’ai déjà rejoint un réseau d’anciens volontaires en Allemagne. Je souhaite participer à des séminaires et travailler avec des ONGs. Je serais vraiment contente de parrainer les nouveaux volontaires à Berlin ou bien d’apporter des conseils aux volontaires partant en France ou en Macédoine.

 

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