Projets européens en Lorraine : Découvrez "NOE-NOAH"

Vos deux centres EUROPE DIRECT de Lorraine partent tous les mois à la rencontre des porteurs de projets européens du territoire. Ce mois-ci, on vous propose de découvrir le projet européen « NOE-NOAH », mené en Grande Région.

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Infographie

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Entretien avec Elise GAULTIER, Chargée de projet INTERREG NOE-NOAH à la Ville de Metz.

  • En quelques mots, qu’est-ce que le projet NOE-NOAH?

Mené entre 2017 et 2021, le projet NOE-NOAH a donné naissance à « un réseau partagé de reconnexions écologiques innovantes et citoyennes en Grande Région ». En d’autres termes, ce projet a soudé une communauté professionnelle d’acteurs de l’écologie, de la culture et de l’inclusion sociale qui a développé pour les habitants de la Grande Région des expériences de reconnexion à la nature d’une part, en les invitant à préserver la biodiversité, et de reconnexion sociale d’autre part en portant une attention particulière aux publics plus fragiles ou empêchés. Ce projet est soutenu par le programme européen INTERREG VA Grande Région.

  • Qu’est-ce que le programme INTERREG VA Grande Région ?

Le programme INTERREG VA de coopération transfrontalière « Grande Région » soutient aussi bien des projets de proximité que des actions d’envergure qui contribuent au développement des territoires de Sarre, Rhénanie Palatinat, Luxembourg, Wallonie et Lorraine ; un territoire qui rassemble près de 11.4 millions d'habitants.

En Grande Région, c’est une enveloppe d’environ 140 millions d’euros pour la période 2014-2020 pour soutenir des projets transfrontaliers. Le projet NOE-NOAH s'inscrit dans l'axe prioritaire 3 du programme de coopération INTERREG VA « Améliorer les conditions de vie », et dans l'objectif spécifique « Améliorer l’offre transfrontalière de services et d’équipements socialement inclusifs ».

  • Quels sont les partenaires du projet ?

Ce sont 26 partenaires (dont 15 partenaires financiers et 11 partenaires méthodologiques) qui sont impliqués dans le projet, parmi lesquelles des municipalités comme la Ville de Metz en France ou de Verviers en Belgique, des Parcs Naturels comme le Pfälzerwald en Allemagne, des universités comme celle du Luxembourg ou de Liège ou encore des associations comme l’Institut européen d’écologie à Metz.

  • Quelles sont les actions concrètes mises en place et combien de personnes ont pu y participer ?

Parmi les activités qui ont été organisées, on peut citer, par exemple : l’aménagements de jardins et de potagers pédagogiques, en ville ou dans des villages ruraux, des formations au maraîchage biologique ou à l’apiculture, des événements culturels, des résidences artistiques, la création de supports pédagogiques ou encore des ateliers autour du zéro déchet et du slow design. Au total, ce sont plus de 2,1 millions d’habitants de la Grande Région qui ont participé aux activités mises en place en France, en Belgique, en Allemagne et au Luxembourg.

  • Quand le projet a-t-il vu le jour ?

Le projet a vu le jour en 2017 et s’est déroulé sur une période 4 ans pour se terminer en 2021. A travers de multiples actions, il a permis de dynamiser la Grande Région en diversifiant et complétant l’offre culturelle, sociale, citoyenne et récréative sur ce territoire transfrontalier. A titre d’exemple, 71 évènements artistiques se sont déroulés sur le territoire, ouverts à tous les publics. Cela a été rendu possible grâce à des partenariats étroits avec les associations œuvrant à l’inclusion sociale. Ces rendez-vous inédits se sont déployés pour la plupart, dans des jardins, lieux de prédilection pour aborder la thématique phare du projet : l’écologie.

  • Qu’est-ce qui s’est déroulé à Metz ?

La Ville de Metz a développé de nombreuses actions d’animations pour valoriser la richesse et la diversité des espaces verts de la ville : le parcours Art et jardins du festival Constellations, visité par environ 120 000 visiteurs de la Grande Région en 2018, et 150 000 en 2019, le jardin éphémère de la Place de la Comédie, les rendez-vous culturels de l’été dans les jardins. D’autres actions ont également été mises en place dans le tiers-lieu messin Bliiida qui a développé des micro-jardins innovants avec notamment une serre urbaine connectée et un hôtel à insectes pédagogique.

  • Vous parlez d’un projet « inclusif », comment ça s’est matérialisé ?

Oui, l’objectif était de pouvoir inclure tous les publics et d’aller au-delà des publics déjà sensibilisés à la question du réchauffement climatique et de la préservation de la biodiversité. Par exemple, les enfants : plus de 6 300 élèves ont bénéficié des animations sur les insectes et les abeilles au Domaine de Palogne. Mais ce sont aussi les publics « empêchés » ou fragiles comme les personnes au chômage ou en situation d’insertion ou encore en situation de handicap qui ont été formés pour aménager des jardins ou qui ont participé à des animations sur les insectes et les abeilles. Des projections ont aussi été organisées par l’Institut européen d’écologie auprès de détenus dans le cadre de son festival international du film sur la transition écologique.

  • Quelles sont les actions qui ont vocation à être pérennisées ?

Certaines actions initiées sous l’impulsion du projet NOE-NOAH seront poursuivies et étendues, par exemple les événements estivaux de la Ville de Metz dans ses jardins et dans ses oasis urbaines ou encore le blog noenoah.eu, véritable centre de ressources documentaires et de partage de bonnes pratiques, conçu pour capitaliser les productions du projet ainsi que la chaîne YouTube de la Ville de Differdange qui a une playlist de vidéos dédiées aux productions NOE-NOAH.

  • Ce projet vous a-t-il ouvert d’autres perspectives ?

Oui, l’envie de pérenniser et renforcer les partenariats qui se sont créés durant ce projet sont bien présents et se concrétiseront par le dépôt de projets dans l’appel à projets INTERREG VI.

  • Quel est le coût du projet et quel est le montant pris en charge par l’UE ?

Le projet dans sa globalité atteint un montant de 4 525 003,17 € pour une période de 4 ans (2017-2021). L’Union européenne couvre près de 56,5% des dépenses, la Région Wallonne a apporté du cofinancement aux partenaires belges.

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